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 Lettre aux supporteurs

Montréal, le 24 octobre 2003

Chers athlètes, amis et supporters de Montréal 2006,

Tout d'abord, nous voudrions vous remercier pour le grand nombre d'appuis que vous nous avez fait parvenir du monde entier au cours des derniers jours. Votre appui et vos encouragements nous réjouissent et nous permettent de réaffirmer que nous sommes engagés à tenir à Montréal en 2006 le meilleur programme sportif et les meilleurs Jeux, que la communauté GLBT n'aura jamais vécu.

Nous nous excusons pour l'envoi de ce nouveau document, mais depuis que nos négociations sont devenues publiques, il est important que vous puissiez juger par vous-mêmes des différents points de vue. Parfois ce qui est dit publiquement n'est pas fidèle à ce qui s'est dit par écrit ou derrière des portes closes.

Dans un esprit de transparence, Montréal 2006 veut apporter des clarifications et des mises au point en réponse à la lettre que vous avez reçu de la Federation of Gay Games (FGG).

Communication publique du processus de négociation

C'est avec regret que Montréal 2006 a constaté que M. Charlie Carson, Secrétaire de la FGG, avait mis sur la place publique l'état des négociations en cours. Son interview dans Outsports a alors, évidemment, suscité l'intérêt des médias montréalais, ce qui nous a obligé à émettre un communiqué de presse le 16 octobre dernier. Pourtant, nous avions une entente mutuelle avec la FGG que personne ne parlerait aux médias tant et aussi longtemps que les négociations ne seraient pas conclues. Malheureusement M. Carson a choisi de ne pas respecter cette entente.

La mission de la Fédération de soutenir la ville hôte des Jeux gais

Montréal 2006 apprécie que la FGG réitère sa mission de supporter les villes hôtes des Jeux. Malheureusement, jusqu'à ce jour et deux ans après le choix de Montréal comme ville hôte des Jeux, nous n'avons eu ni information, ni assistance aucunes de la FGG pour la préparation de l'événement.

Àla lumière du bilan des Jeux passés et dans l'optique de préparer des Jeux d'une façon réaliste et prudente, nous avons fait venir à Montréal, pendant six semaines et à nos propres frais, l'ancien Directeur des sports de Sydney 2002. Nous tenons fondamentalement compte des leçons du passé afin d'essayer de ne pas répéter les mêmes erreurs. C'est pourquoi, avec l'expérience du Directeur des sports de Sydney 2002, nous avons créé un plan qui, pour la première fois, vise l'adéquation entre le nombre de participants et la réussite financière. Au niveau des finances nous sommes d'une prudence totale et le resterons.

L'ampleur des Jeux

La FGG nous a demandé de baser nos prévisions sur des analyses conservatrices où uniquement l'augmentation des revenus prévus permettra d'augmenter notre plan et l'ampleur des Jeux. Nous sommes, en principe, totalement d'accord avec cette approche. En tant que Comité organisateur, nous avons la responsabilité de faire face au défi qui consiste à appliquer ces principes budgétaires tout en prenant acte de la croissance du mouvement sportif GLBT partout dans le monde.

Saviez-vous que nous avons déjà sensiblement réduit le nombre des participants par rapport à nos projections antérieures, passant de 24 000 personnes à 16 000 ? Mais saviez-vous également que chaque athlète qui participe aux Jeux représente un coût dans le budget global ? Il revient donc à Montréal 2006 de financer les coûts des participants. Or, la viabilité financière des Jeux n'est pas possible en diminuant constamment le nombre de participants. Beaucoup de nos dépenses sont des coûts fixes qui ne baissent pas lorsque le nombre de participants diminue. En fait, nos études démontrent que des Jeux à 10 000 ou même 12 000 participants engendreraient un déficit certain. Ce que la FGG propose est d'utiliser le nombre de 12 000 comme point de départ : ceci est une copie conforme des Jeux antérieurs qui ont menés les villes hôtes à des pertes financières. Pour Montréal 2006, le nombre minimal d'athlètes qui nous permettrait d'équilibrer le budget est de 15 540, avec un budget de 16 $ millions CA.

La Fédération précise aussi que nos prévisions budgétaires représentent à peu près le double de celles des Jeux de Sydney, ce qui est faux, car nous avons révisé notre budget de 20 $ à 16 $ millions CA. Elle oublie d'ajouter que 35 % de notre budget (soit plus de 5 millions) est déjà garanti, que les frais de participation et la vente de billets représentent un autre 51 % de l'ensemble du budget. Les 14 % restant sont imputables à la vente de produits dérivés, collectes de fonds et de la commandite. Notre budget comprend aussi une réserve de sécurité de 10 %. En tant qu'administrateurs responsables, nous avons également prévu, dans le cas peu probable où nos objectifs ne seraient pas atteints, des plans de redressement pour atteindre l'équilibre budgétaire.

Comparer avec le passé est nécessaire, certes, mais il faut aussi le faire à la lumière de la réalité présente : avec Montréal, les Jeux sont de retour en Amérique du Nord pour la première fois en 12 ans; Montréal est la première ville hôte qui bénéficie d'un support gouvernemental (provincial, fédéral, municipal) d'une grande importance. Montréal peu aussi compter, à trois ans des Jeux, sur une équipe hautement professionnelle travaillant à temps plein pour la réussite des Jeux. Qui plus est, Montréal est aussi la première ville hôte à avoir une entente de diffusion avec un télédiffuseur national.

La question de la responsabilité financière

Si vous-mêmes étiez membres d'un conseil d'administration légalement imputable pour les décisions qu'il prend, trouveriez- vous normal qu'une autre autorité décide à votre place sans en avoir la responsabilité ? Si la FGG voulait vraiment obtenir des droits de regards raisonnables sur l'organisation des Jeux, les négociations ne se retrouveraient pas dans cette impasse. La FGG exige plutôt d'avoir le droit final de décider, alors que nous avons déjà accepté de lui payer près d'un million de dollars canadiens (655 000 $ US) de droits pour organiser les Jeux Gais.

Pour votre intérêt

La FGG, qui ne représente que 21 équipes sportives GLBT sur les mille équipes qui existent de par le monde, prétend dans sa lettre qu'elle ne fait que défendre vos intérêts dans cette négociation. C'est exactement ce que nous souhaitons faire. Depuis le jour Un, le but de Montréal 2006 a été de livrer des Jeux qui seront inclusifs et qui auront la possibilité de satisfaire le plus grand nombre de participants tout en étant financièrement rentables. Nous avons toujours cette ambition.


Lucie Duguay
Coprésident

Mark Tewksbury
Coprésident

 

 
29 Jul 2006
29 Jul 2006
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