Rendez-Vous
Montréal 2006 se tiendra sans
la Fédération des Jeux Gais
Montréal, le 11 novembre
2003 - « Le 10 novembre 2003 restera pour
moi, et pour des milliers d'athlètes gais et lesbiennes,
un jour triste. Les idéaux de Tom Waddell, initiateur
des Jeux, qui sont la participation, l'inclusion
et le dépassement de soi et que Montréal 2006
voulait illustrer, ont étés piétinés par des membres
de la Fédération des Jeux Gais, après deux années
de négociations, ont rejeté l'offre finale présentée
par le Comité organisateur de Montréal à Chicago »
a déclaré aujourd'hui Mark Tewksbury, co-président
de Montréal 2006.
Montréal 2006 vient de traverser
trois jours incroyables dans le round final de
ses négociations avec la FGG. Après deux ans de
discussions et 400 pages de contrat, après 15
heures de négociations durant la nuit de samedi
à dimanche dernier, après que la Fédération eut
concédé à Montréal 12 minutes d'explications devant
son assemblée générale hier, après tous ces efforts,
la FGG a trouvé moyen de ne pas faire voter ses
membres sur la proposition de Montréal 2006 !
Elle a fait voter ses membres sur des demandes
que nous avions déjà rejetées à plusieurs reprises
et elle a surtout maintenu ses exigences quant
à la responsabilité financière des Jeux de 2006.
Son ultimatum expirera demain
et, par conséquent, elle va retirer à Montréal
son droit de tenir des Jeux Gais en 2006.
Nous prenons acte et nous tirons
un trait sur le passé et sur une organisation
qui, ultimement, ne représente qu'elle-même puisque
sur plus de 1 000 équipes sportives gaies dans
le monde, uniquement 21 sont membres de cette
fédération.
Rendez-vous Montréal 2006 va
poursuivre son travail comme prévu. « Ces Jeux
se feront sans la FGG, a ajouté M. Tewksbury,
car notre vision des choses n'a pas changée. Nous
allons offrir le meilleur événement mondial jamais
vu au registre du sport des gais et des lesbiennes.
»
Alors que la FGG, tétanisée
par les déficits antérieurs des villes hôtes,
exigeait une participation aux Jeux limitée à,
au plus 12 000 athlètes, Montréal 2006 avait obtenue
la candidature sur un projet de 24 000 participants
et un budget de 20 millions de dollars. Montréal
2006 avait, dès juin dernier, accepté de réviser
ses chiffres à 16 000 pour un budget de 16 millions
de dollars. Cette évaluation de participation
est basée sur la rentabilité financière des Jeux
pour lesquels, il est important de s'en souvenir,
les participants assument des coûts et sont donc
une très importante source de revenus pour le
Comité organisateur. Ajouté à cela que les Jeux
reviendront pour la première fois en Amérique
du nord depuis douze ans, bassin principal des
athlètes participants et que les Jeux se tiendront
en été, le chiffre de 16 000 assure l'équilibre
financier.
Quant à la responsabilité financière,
la FGG exige un contrôle sur les dépenses. Or,
la FGG n'endosse aucune responsabilité légale
pour l'administration de ces Jeux. C'est le conseil
d'administration de Montréal 2006 qui détient
cette responsabilité. Qui plus est, la FGG ne
participe en rien à la collecte de fonds et, bien
au contraire, encaisse des droits de marque de
commerce de un million de dollars. Il est évident
que les simples principes de comptabilité et ceux
de gestion des fonds publics exigent que ce soit
Montréal 2006 qui détienne le contrôle sur ses
propres finances.
Et maintenant ?
Forte de l'appui des équipes
sportives du monde entier et du soutien indéfectible
de ses partenaires financiers, Montréal 2006 tiendra
des Jeux comme prévu. Peu importe de ce que fera
ou ne fera pas la FGG, Montréal 2006 mettra l'accent
sur les milliers d'athlètes et leurs équipes,
qui viendront nous rejoindre lors de l'événement.
Un comité international de gens reconnus dans
le milieu sportif gai et lesbien sera mis sur
pieds dans les semaines à venir afin d'aller de
l'avant dans la création d'un nouveau mouvement
sportif international qui soit démocratique, inclusif
et dynamique.
Montréal 2006 n'écarte nullement
qu'elle puisse également entreprendre les mesures
légales qui s'imposent face à la FGG ou de toute
ville qui acceptera de tenir des Jeux gais en
2006.
« Nous avons quitté Chicago
certes déçus, a conclu M. Tewksbury, mais déterminés
à livrer un événement de grand succès en 2006.
Avec les appuis déjà vérifiés qui nous viennent
d'athlètes du monde entier, nous savons que nous
serons en mesure de livrer des Jeux d'une nouvelle
ampleur et, pour la première fois en presque vingt
ans, financièrement équilibrés. »
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Sources :
Jean Héon, Communications
Montréal 2006
Bureau : (514) 252-5858
Cell. : (514) 999-0915
jeanheon@substance.ca
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